“ I’m a poor lonesome bloggeur “ Sorties Ciné Octobre 2008 Part 3

Publié le par Wolf Tone

Seul. Oui, je suis seul. Comme un comédien raté déblatère son texte devant une salle quasi vide, je m’obstine à vous écrire, à vouloir vous atteindre… Certains supports semblent éternels, mais comment alors expliquer que j’ai perdu 70% de visiteur en l’espace de moins d’une semaine, BANDE DE SALAUDS ?!? VOUS VOUS EN BRAN… HEIN ? Je vous plains de passer ainsi à côté de ma prose. Oh, oui, je vous plains…

 

Et voilà qu’Octobre reprend son rythme infernal. Voilà que je replonge tête baissée dans… dans… Dans quoi d’ailleurs ? Car à y regarder de plus près, ce 15 octobre n’est pas si folichon que ça… J’avais marqué dans mon petit calepin, entre l’achat de sex toys et de javel ( TOUT se planifie ) la sortie de « Death Race » de Paul W.S. Anderson, et là, je me demande bien pourquoi. Certainement par sympathie pour l’original, « La course à la mort de l’an 2000 », un nanar bien subversif avec David Carradine et Sylvester Stallone, réaliser par certain Paul Bartel dont je ne connais rien d’autre. Mais certainement pas pour son réal’, celui qui transforma un Predator en Lassie et Milla Jovovitch en sous Lara Croft. Voilà. J’viens de parler d’un film à pas voir… Parlons plutôt de « Coluche », tiens, ça fera terminer ce chapitre. Il n’y a pas très longtemps, j’avais déjà eu une réaction de rejet face à « La môme » d’Olivier Dahan. J’étais rouge de rage qu’on nous balance la Cotillard pour jouer la grande Edith, j’en avais plein le cul de bouffer de la promo à chaque fois que j’allumais ma télé, la totale. Puis je me le suis calé avec ma mie, et je suis resté scotché et sur la performance de la petite Marion, et sur la classe de la mise en scène de Dahan. Mais là, on touche à Coluche. Un homme de NOTRE génération, un symbole, l’un des rares dont l’annonce de la mort me fit pleurer devant ma télé. Et rebelote : j’ai rien contre de Causnes, j’suis même assez fan, tout comme j’ai rien de particulier contre François Xavier Demaison, mais faire revivre le mec à la salopette me parai… ssais un pari impossible. Entre temps, j’ai vu des extraits, des plans larges avec Coluche / Demaison. Et j’ai une nouvelle fois été bluffé. Film sur sa présentation aux Présidentielles de 1981 ( 16% d’intentions de vote, putain, 16%… ), montrant des facettes de l’homme pas des plus reluisantes ( sa fausse grève de la faim, entre autre ), « Coluche, l’histoire d’un mec » s’annonce finalement comme une potentielle très bonne surprise…

 

Et parlons surtout de « Tokyo ! », œuvre collective autour de la ville japonaise, dont les segments sont réalisés par Léo Carax ( ah ouais ? ), Michel Gondry ( Ah Ouais ?! ) et Bong Joon-ho ( AH OUAIS ?!?!? ). Evènement en soi par le retour derrière la caméra 9 ans après « Pola X » de Léo Carax, perso, c’est surtout pour Gondry et l’incroyable Joon-ho que je me lèche les babines. Pour le premier, je veux qu’il se rattrape de son semi-échec de « Soyez sympas, rembobinez ! », qu’il retrouve son extraordinaire capacité à tordre la réalité pour en faire de la poésie. Je veux que cette histoire d’un couple s’installant à Tokyo, dont la jeune femme subit une étrange transformation à force de solitude nous fasse rêver, comme le firent « Eternal sunshine… » et « La science… ». C’est pas compliqué, non ? Quant au segment de Bong Joon-ho, ben c’est juste le nouveau film ( aussi court soit il ) de l’un des meilleurs réalisateurs de ces 5 dernières années. Rien que ça. Coupable des merveilles que sont « Memories of Murder » et « The Host », ce coréen parvient à mêler tendresse et glauque, rire et larme, dans un univers parfois proche de celui d’un autre coréen, Park Chan-wook. Pas si étonnant de retrouver les deux copains bosser ensemble sur l’adapation d’une BD française, « La Transperceneige »… Surtout quand on voit les extrait de son segment, « Shaking Tokyo », où un hikikomori ( tenez, j’vous file ça, ça m’a bien aidé : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hikikomori ) tombe amoureux d’une serveuse de pizza qui s’est évanouie chez lui. Ces deux grands du ciné asiatique sont si proche qu’on pourrait presque voir en ce court une sorte de prolongement de « Je suis un cyborg ». Enfin, pour finir, Carax reste égal à lui même en nous parlons de Merde, un homme d’une civilisation inconnue, qui terrorise les Tokyoïtes ( ben vouais, ou Tokyotes, comme vous voulez ). Denis Lavant est encore là, dans un look de clochard qui lui va vraiment comme un gant. Mais non, j’suis pas méchant…

 

 

Et voilà. Non, merci, mais là, j’ai pas vraiment le temps. J’ai rendez vous ce soir. Non, ça ne vous regarde pas ! Enfin, pas encore… Soyez patients, demain, en fin de matinée, je vous raconterai tout ça, ok ? Mais faut vraiment que je me prépare. Je ne dois vraiment pas LE rater…

Publié dans Sorties Ciné

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