« Moa, j’ai des belles gambetteu, C’EST VRAI !!! » Sortie Ciné Oct. 2008

Publié le par Wolf Tone

Bouh, que ça fait du bien… Parce que si je ne me le dit pas, qui me le dira, hein, que j’ai des belles gambettes, hein ? Personne. C’est bien ce que je pensais.



Mais à ce qui paraît, je ne suis pas là, parmi vous, pour vous vanter mon anatomie de rêve. Non, c’est mon cerveau qui vous intéresse, je vais donc le mettre en branle pour vous parler du 8 octobre, et de son trio de films, dont le premier sera « La loi et l’ordre » de Jon Avnet. Alors, ça, c’est le film typique autour duquel on vous fait un flan à la framboise ( ? ), et qui risque d’accoucher d’un gros boudin ( quoique j’adore le boudin ). Au départ, il y a les retrouvailles entre deux monstres sacrés du cinéma US, Al Pacino et Robert de Niro. Mis à part qu’il y a comme qui dirait trois gros problèmes dans cette présentation de ce mini événement ciné de la rentrée. Primo, autant Al Pacino est et risque de rester pendant encore longtemps le meilleur comédien outre atlantique, autant Robert de Niro n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut il y a bien longtemps. Secondo, ces retrouvailles sont en fait une véritable première. Tout le monde se monte le chou avec la présence des deux au générique de « Heat », et surtout avec ce fameux face à face dans le bar. Soyons bien clair : Michael Mann n’a JAMAIS réussi à faire jouer ensemble Al et Robert, qui se mettaient vertement sur la gueule tout au long du tournage. Résultat : pas une seule fois ils ne montèrent ensemble sur le plateau, et Mann fut obliger de créer leur rencontre de toutes pièces au montage. And last but not least, Jon Avnet n’a pas l’once du début du talent de Maître Mann. Mis à part son premier film, « Beignets de tomates vertes » ( 1991 quand même… ), il ne réalisa pas le moindre bon film, hormis peut être le sympathiquement solide « 88 minutes » avec… Al Pacino. Donc allons voir sans trop d’illusions cette histoire de deux flics à deux doigts de la retraite qui vont devoir enquêter sur une série de meurtre suivant le même mode opératoire qu’un sérial killer qu’ils pensaient avoir foutu en taule des années plus tôt ( putain, ça c’est de la phrase ! )…

 

Arrive alors le gros truc qui fait rêver, le film qu’on va voir les yeux fermé ( trop de clown tue le clown… ), « Blindness » de Fernando Meirelles. Un poil au dessus du copain Avnet, Fernando ! « La cité de Dieu », « Constant Gardener », c’est plus solide comme CV. Et son sujet ( adapté d’un bouquin de Jose Saramago, 1er écrivain portugais à recevoir le Prix Nobel de Littérature ), donne carrément la bave aux lèvres… Une épidémie de cécité fulgurante, qui touche tout le monde, simples citoyens comme dirigeants politique, une remise à niveau presque biblique. Mais une femme semble immunisée, et servira de guide à des malades abandonnés à eux même dans un hôpital désinfecté. En plus du réalisateur ayant fait ses preuves et du scénario qui promet beaucoup, vous pouvez rajouter le casting qui le fait : Julianne Moore qu’on ne présente plus, Mark Ruffalo ( « Eternal Sunshine of the spotless maind », « Collateral », « Zodiac », un sacré bonhomme ) et Gael Garcia Bernal, l’alter ego de Alejandro Gonzales Inarritu, qui lui donna ses deux plus beaux rôles dans « Amours chiennes » et « Babel ». Premières images rappelant « Les Fils de l’Homme » dans le traitement de l’image, thématique forte, merde, il est fort à parier que ces 2 heures de métrage vont nous foutre un genou à terre, et qu’elles montreront à la Terre entière que « Phénomènes » de M. Shyamalan ( sur un sujet étrangement similaire ) fut totalement surestimé. D’un autre côté, Meirelles avait tout de même montrer ses limites dans les scènes « d’action » de « Constant Gardener ». A lui de nous prouver qu’il a le potentiel d’être un auteur touche à tout, et de faire de « Blindness » une nouvelle date dans sa filmographie déjà bien solide. 

 

Et pour finir, on va se faire mal. Oh, ne faîtes pas votre sainte ni touche, hein, je le sais bien que vous aimez regarder entre vos doigts les trucs moches qui se passent sur l’écran noir ! Et « Eden Lake » va vous les foutre, les mains devant les yeux ( interdit au moins de 16 ans, le truc… Brrrr… ). Pas de monstres from out of space, de zombis  qui courent ou rament pour faire 3 mètres, juste un couple heureux comme tout qui part camper un week end, et qui se font prendre en grippe par une bande de tout jeunes zonards, rotweiller en prime… Après le « Ils » assez sympa de Xavier Palud et David Moreau, et le franchement pas bon « Les proies » de Gonzalo Lopez-Gallego, voilà qu’on nous refait le coup des jeunes méchants contre les gentils adultes. Mais là où les deux premiers jouaient beaucoup plus sur la révélation des assaillants, James Watkins ( aucun rapport avec le grand Peter ) ne fait aucun mystère sur leur âge. On les voit, on les connaît, on sait qui ils sont. Croisement entre « Les chiens de pailles » et les films cités plus haut, « Eden lake » va jusqu’à avoir l’ambition de questionner sur le pouvoir des adultes sur les plus jeunes. Avec une Kelly Reilly connue par chez nous pour son rôle d’anglaise dans l’univers de Klapisch ( dans « L’auberge espagnole » et « Les poupées russes » ), un Michael Fassbender qui a traîné ses guêtres aussi bien chez Ozon ( « Angel » ) que chez Snyder ( « 300 » ), et surtout Thomas Turgoose, extraordinaire petit skin dans le génial « This is England » de Shane Meadows, Watkins s’octroie en plus les services de David Julyan, compositeur attitré de Christopher Nolan. Et ceux qui ont écouter son travail sur « Memento » savent que le gus est ce qu’on peut appeler une pointure… 

 

Nous voilà donc quitte. Mon cerveau vous a servi de guide ( j’ai même passé le cap des bandes annonces incluses dans les posts pour les plus fainéant d’entre vous, vous pouvez dire merci à Sam ), et j’ai pu me glorifier physiquement. Merci de faire passer le mot : Wolf Tone est beau, Wolf Tone est grand. Allez, repeat after me : Wolf Tone is beautiful, Wolf Tone is great…

Publié dans Sorties Ciné

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