« Chéri, c’est quoi ce scooter ? » Sortie DVD Octobre 2008

Publié le par Wolf Tone


Ma clef pour la richesse, ma belle, pour le fric à profusion ! Depuis que St Jean m’est apparu, chevauchant son destrier moderne, je SAIS que la fortune est proche ! Car j’ai calculé : juste en niquant 10 voitures par jour avec délit de fuite, et même en rien foutant du week end, je peux me palper 56 000 € en 1 mois ! Non, ne pleure pas chérie, ne pleure pas…

 

Mais en attendant d’avoir pu accumuler assez d’oseille pour qu’on puisse se dorer la rondelle aux Bahamas, je vais rester humble, et mettre à votre service mon forfait Internet pour parlotter de films qui sortent en DVD, et qui, dans les grandes largeurs, sont assez chiants ce mois ci. En fait, non : octobre frôle la bérézina.  Parce qu’à moins de rêver regarder sur votre Home Cinéma Liane Foly, ou vouloir lobotomiser votre gosse avec « Barbie et le plaisir de Diamant » ( ceux qui auront compris le titre peuvent m’écrire, j’mourrai moins con… ), y a vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent… Car qu’attendre de « Crimes à Oxford » de Alex de la Iglesia ? Bien entendu, étant connecté mentalement avec les forces de l’univers, je vous ai très récemment parlé de ce premier véritable échec artistique du Poto del Geekos del Mondo… C’est sûr que c’était pas facile de rempiler après le gargantuesquement génial « Crime Farpait », mais le véritable problème n’est pas vraiment là : posons nous plutôt la question de tous ces réalisateurs qui, après un début de carrière indépendante prometteuse ( voire rêvée dans le cas présent ), finissent par pondre des trucs peut être regardables, mais franchement en deçà de leurs précédentes productions. Film assez convenu avec un casting certes brillant ( Elijah Wood, John Hurt ) et une intrigue flirtant avec Agatha Christie, « Crime à Oxford » n’est vraiment pas le film à se caler pour découvrir ce grand ( gros ? ) monsieur du ciné ibérique…

 

Que penser aussi de ce « 3h10 pour Yuma », que j’ai pas vu ? Ben que je l’ai pas vu. On va donc se la jouer style « il est pas encore sorti… » et pondre un truc sur ce que ce western peut bien être ( heureusement que vous payez pas d’abonnement pour accéder à ces lignes… ). Alors, on a un film d’origine, éponyme, sorti en 1957 et réalisé par Delmer Daves, et que j’ai pas vu non plus. On a un réalisateur, James Mangold, qui fut un des rares mecs qui me donna envie de balancer mon fauteuil dans l’écran, tellement il m’avait pris pour un con avec son « Identity » ultra-efficace, mais ultra-facile. MAIS il m’a donné aussi une belle gaule avec son « Copland », LE film de Sly, et la splendide biographie de notre héros à tous, même ceux qui le savent pas, « Walk the line » sur l’homme en noir Johnny Cash. On a 3 comédiens qui tuent littéralement, à savoir Christian « Capcrusader » Bale, Russel « Maximus » Crowe et Peter « Captain America » Fonda. On a aussi comme chef op’ une blague sur patte, Phedon Papamichael, mais qui au delà de ce nom qui tue une vie sociale en 3 – 2, est un sacré gars niveau lumière ( il bosse sur quasi tous les films de Mangold ). Enfin, on a un livre avant d’être un film, écrit par Elmore Leonard, dont les romans furent maintes et maintes fois adaptés à l’écran ( « Jackie Brown », c’était de lui, « Hors d’atteinte » de Soderbergh aussi, tout comme le sympathiquement raté « Get Shorty » ). Débrouillez vous avec tout ça… Hein ? Ah, merde, l’histoire : Dan Evans ( Christian Bale ), blessé lors de la guerre de sécession, survit dans un ranch en pleine sécheresse. Afin de pouvoir se refaire, il accepte une prime pour convoyer le célèbre bandit Ben Wade ( Russel Crowe ) à un train en direction de Yuma…

 

Que dire des deux désillusions de l’année 2008 ? A savoir le « [Rec] » du pourtant génial Jaume Balaguero, et « Doomsday » du pourtant prometteur Neil Marshall… Le premier est simplement le fer de lance de l’horreur ibérique, un mec qui, de « Fragile » à « Darkness » en passant par le culte « La secte sans nom », n’a quasiment pondu que des bandes de trouilles qui le font. Mais ce coup ci, il a beau s’associer à Paco Plaza, valeur montante de l’autre côté des Pyrénées, rien n’y fait. Son dernier film, voulu comme une expérience immersive, n’est qu’une accumulation de scènes soit chiantes, soit hystériques. Filmé façon « Blair Witch » ( ce qui veut dire avec un gros problème de lisibilité de l’action ), son histoire d’une équipe de télé espagnole suivant des pompiers qui se retrouvent bloqués dans un immeuble avec des gens pas beaux qui bouffent tout ce qui leur passe sous la main est plus irritante que stressante… Quant au second, réalisateur du traumatisant « The Descent », et du fort sympathique « Dog Soldiers », c’est simplement un série Z italienne ( époque sous « Mad Max » ) avec pleins de sous dedans. Rhona Mitra, aussi belle soit elle, est pas franchement crédible en Snake Plissken ( « New York 1997 », ça vous dit ? ), et le final ( après une looonnngguuueee traversée du désert ) est simplement grotesque. Bon, c’est vrai, je suis assez dur avec les deux, mais merde, c’est pas n’importe qui ces gus ! Et comparés à leurs précédents efforts, y a pas de doute, ce sont deux bouses.

 

 

Enfin, arrive la vague des trucs pour mioche, et là, que dire de ce « A la croisée des Mondes » de Chris Weitz ? Que lui, je l’ai vu. Non, j’ai pas honte. Je dirai même plus, j’ai lu les bouquins de Philip Pullman, la trilogie des « Royaumes du Nord ». Et croyez moi, c’est pas des livres à mettre entre les mains de tous les gosses… Encore trop tôt pour dire ce qu’en fera le réalisateur lors des 2 prochains tomes, mais les livres sont tout de même de sacrées charges contre la religion catholique, avec en prime une approche frontale de la mort à faire réfléchir même les adultes. En gros, c’est pas du Harry Poté. Le film, par contre, est tout de même en deçà ( comme d’habitude ) du matériau d’origine. Plaisant sur sa totalité ( en grande partie grâce à la présence au générique de Nicole Kidman, Daniel Craig, Sam Elliot et Kristin Scott Thomas ), Weitz réussi un petit film pour gosse avec de grand moyen. Pas de quoi en pondre trois pages… Tout comme « L’île de Nim » de Jennifer Flackett et Mark Levin, le film à l’affiche qui fit halluciner tout ceux qui la croisèrent du regard. J’étais persuadé que c’était pour le prochain Mocky ( ou Caro, j’sais plus ). Pur produit formaté sans la moindre demande d’implication du spectateur ( assis toi, bouffe ton pop corn, et SURTOUT, cours acheter le sac avec la trogne de l’héroïne insupportable ), il passe comme un paquet de fraise tagada : c’est bon au début, écœurant à la fin, et ça ramollit le cerveau. Torchons ce trio infernal par un DTV ( enfin, je crois ), qui ose carrément le titre de « L’apprenti Sorcier » et l’affiche sur fond bleu et tout et tout, nous balançant un Merlin au visage bouffi par le latex, une guerre entre sorcier et un mioche qui se retrouve au milieu. Voilà, c’est fini. J’vais me faire un pastis et bouffer un paquet de k’ouètes, tant de sucreries, ça me retourne le bide…

 

Bref, un mois d’octobre qui s’annonce bien pourrave. Alors risque fort de ne pas y avoir de nouveaux posts sur le thème. Vous me direz, avec 22 films à voir en salle, c’est pas plus mal… Puis ça laisse du temps pour que chacun de notre côté, nous puissions prier St Jean. Et que plus jamais, oh grand jamais, le Mal du pouvoir d’achat ne s’abatte sur nous…


Publié dans Sorties DVD

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