« Dis, Chéri, t’as loupé des films pour Mai… » 1ière Partie

Publié le par Wolf Tone

Hop la !!! Mais qu’ai je donc à la place de la cervelle ? De la m…., je sais. Enfin, quand même, rater autant de sortie DVD !!! Pas possible… Mais Mai n’est pas fini ( sauf la mienne ), et on va vite torcher ces pauvres films que j’avais lamentablement loupé la dernière fois… J’vais quand même vous la faire en deux parties, sinon, vous allez avoir les yeux tout rouge, le visage blanc, et je ne veux pas avoir votre déchéance physique sur la conscience. Puis j’veux pas trop vous faire chier non plus…
On va d’abord se faire les deux semi-bouses qui avaient réussi à passer au travers. Je dis « semi » parce qu’elles ne sont pas non plus totalement sans intérêt pour les samedis soir où on a envie de s’faire une cure K’ouète-bières-pizza-films-Bis. Let’s go donc pour « Resident Evil : Exctintion », dont le titre est, je l’espère, prémonitoire. Après un premier épisode somme toute gentiment réussi, et un second que je peine à me rappeler tant il était imbuvable, nos chers exécutifs hollywoodiens prouvent une nouvelle fois que le spectateur est pour eux un citron qu’on presse. Mais ce coup ci, c’est à Russell Mulcahy qu’on demande de mettre en boîte les nouvelles aventures de la Ripley des années 2000 ( Nan, j’rigole… ). Ce gars avait réalisé coup sur coup, en 1984 et 1986, « Razor Back » et « Highlander », quand même ! Bon, faut juste oublier le reste de sa filmo, mais il n’en est pas moins un honnête artisan. D’ailleurs, le petit côté « Mad Max II » ( le virus d’Umbrella a décimé la Terre, qui n’est plus qu’un immense désert où errent des gars tout sales et Milla Jovovich, qui, elle, semble sortie d’une séance d’UV pendant tout le film ) n’est pas si mal foutu, et lorsqu’il s’amuse à nous refaire « Les oiseaux » d’Hitchcock avec des corbeaux Zombis, ben moi, j’trouve ça plutôt fun. Alors, on va être sympa, laissons passer l’ambulance sans l’abattre au lance roquettes, et amusons nous un brin.
L’autre, j’y ai mis un « semi », mais je me tâte encore. La première fois que j’ai vu la bande annonce de « D-Wars », film coréen de Hyung-rae Shim, j’en avais carrément envoyé une demi douzaine de mails en criant : « Mais c’est quoi ce truc de ouf’ ?!? ». Des dragons qui détruisent LA en combattant des GI’s, merde, ça fait rêver ! Puis un jour on top le film sur le net ( bizarre, qu’il soit devenu un DTV, que je me dit alors ), et on déchante…
Alors l’histoire, c’est celle d’un reporter de Los Angeles qui se rappelle, alors qu’un serpent géant attaque la ville, qu’un vieil homme ( Robert Forster, qui doit bien payer ses impôts ) l’avait averti alors qu’il était gosse, qu’il est la réincarnation d’un héros mort 500 ans plus tôt en voulant sauver sa belle qui… Si vous avez rien compris, c’est pas bien grave, parce que vous ne comprendrez pas beaucoup plus en visionnant le film. Par contre, les dragons, les monstres, les hélicos qui explosent et les tanks qui tiennent pas deux secondes devant la déferlante sont bien là. Mais ce qui me semblait être un retard sur la finition des FX dans la bande annonce, s’avéra être… les FX définitif. Nous sommes donc devant un film avec un scénar’ incompréhensible, des FX un peu pourri, des faux raccords à la pelle ( par moment, on a la désagréable impression qu’il manque des plans… ), et pourtant… Il faut bien avouer que l’ensemble est assez sympathique, qu’en guise de téléfilms M6, ça tient la route, puis le téléch… la location, ça coûte pas grand chose, pas vrai ? Allez, va pour toi aussi, on te laisse passer, mais c’est la dernière fois, c’est bien compris ?
Glissons vers des choses un peu plus sérieuses, avec deux films. Deux grands réalisateurs, deux personnes que j’estimais réellement… « American Gangster » de Ridley Scott et « Les promesses de l’ombre » de David Cronenberg. Et je comprends pas. Bon, Ridley Scott, au bout du compte, il n’a jamais réussi à retrouver l’âme et la puissance de « Alien », « Blade Runner » et « Legend ». Certains vont me crier à la gueule, m’injurier, mais je suis désolé, comparez un de ces 3 films au reste de sa carrière, et vous verrez bien que le gus n’est plus le visionnaire qu’il était. Alors à quoi s’attendre de « American Gangster » si ce n’est un énième film bien foutu visuellement, avec un casting cool, et un sens certain de la mise en scène ? La partie de cache cache entre Franck Lucas ( Denzel Washington, en petite forme ) et l’inspecteur Roberts ( Russel Crowe, qui lui, par contre, assure ) durant les années 70 n’a ni la saveur rugueuse du duel Popeye / Alain Charnier dans « French Connection », ni la virtuosité de Scorcese, auquel Scott semble vouloir le plus se rapprocher. Un film de qualité, certes, mais tellement en deçà des talents de Scott qu’il nous laisse un goût amer.
Plus dur est la chute avec Cronenberg et « Les promesses de l’ombre ». Jetez un œil sur la filmographie du bonhomme : une vraie leçon de cohérence. De 1966 à 1996, notre canadien va construire une réflexion sur la chair, l’humain, la mutation, qui atteindra son apogée avec « Crash ». Rares sont ceux qui peuvent prétendre s’être accroché avec autant de rigueur à une ligne conductrice. Puis arrive le catastrophique « Existenz », et l’hermétique « Spider ». On ne comprend plus, on tente de lire dans le marc de café, on regarde les astres, mais rien pour nous expliquer cette chute vertigineuse… L’annonce de « History of Violence » fait rêver, à tel point que la plus grande partie des critiques l’encensent, alors que votre serviteur se marre… Non, mais sans déconner, c’est quoi ce film, si ce n’est un gros Bis ? Ca, une réflexion sur la violence ? Et « Funny Games » d’Haneke, c’est quoi alors ? Une thèse de doctorat ? Faut pas délirer non plus… Mais rien ne semblait mort : la bande annonce des « Promesses de l’ombre » me file réellement la bave aux lèvres. Cette histoire d’enfant illégitime recherché par la mafia russe n’est peut être pas un chef d’œuvre de scénario ( on parle quand même du type qui nous avait filé la claque « Vidéodrome » ! ), mais l’ambiance des milieux obscures de la diaspora russe est une vraie réussite, et surtout, SURTOUT, Viggo Mortensen est iconique à mort, terrifiant, énorme… MAIS NOM D’UNE PIPE, QUELLE FIN DE MERDE !!! Je vais pas spoiler, mais c’est même plus du cynisme, c’est se foutre de la gueule des gens ! Cronenberg réussit à nous pondre une baston dans un sauna des plus rudes, des plus violentes, et D’UN COUP, il se tire dans le pied, massacre son personnage principal par une pirouette scénaristique pourrie, et torche sa fin comme le cul d’un vieux qu’on veut voir clamser ! M. Cronenberg, je vous ai adoré, je vous avez mis au panthéon du 7ième art, et je n’en suis que plus triste…

Publié dans Sorties DVD

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article