« Octobre (XII S.), empr. au lat. october » Sorties ciné Octobre 2008

Publié le par Wolf Tone

Huitième mois de l’année romaine, dérivé de octo « huit ». Et oui. Comme à chaque fois, il contient 31 jours, soit 5 mercredi. Cette année cinéphilique lui octroie, en plus, 3 films intéressants par mercredi, sauf le 22, clément, qui ne nous en donne que 2. Soit 14 films uniquement pour ce mois. Je serai donc absent du monde : merci de laisser un message sur mon répondeur, je vous contacterai dès mon retour parmi vous…



En forme, pas vrai, le Wolf Tone, hein ? Je sais. On va garder le rythme, faudrait pas que je me laisse aller à trop de conneries, vous ne me le pardonneriez pas. Alors allons y gaiement, et commençons par le commencement, le 1er octobre, qui nous sert « Appaloosa », nouvel effort de Ed Harris. Avec pour la seconde fois deux casquettes sur le crâne ( réalisateur et comédien, comme pour sa biopic de du peintre américain Jackson Pollock ), l’inoubliable Virgil « Bud » Brigman du « Abyss » de Cameron se lance carrément dans le western crépusculaire, et pas avec n’importe qui sivouplé : Viggo Mortensen, Renée Zellweger, Jeremy Irons, Lance Henriksen pour les comédiens qui tuent, et Dean Semler à la lumière qui fracasse ( ce mec a tout de même était chef op’ sur « Mad Max 2 & 3 », « Danse avec les loups », et si « Apocalypto » a la gueule qu’il a, c’est bien grâce à lui ). Tiré d’un roman de Robert B. Parker ( qui ? ), « Appaloosa » est le nom d’une bourgade dirigé par Randall Bragg ( Jeremy Irons, ouch… ) et ses hommes, des pas gentils, contre qui la communauté envoie le Marshal Virgil Cole ( Ed Harris, aïe… ) et son adjoint Everett Hitch ( Viggo Mortensen, oupf… ). Trahison, meurtre, ça sent le western à la Clint Eastwood époque « Pale Rider », mais, mais, MAIS, mais… Cette fois ci la bande annonce raconte tout de même autre chose. Entre les répliques style « - Tu as peur ? / - Non / - Cool, parce que tu vas mourir en premier… », les gueules toujours impeccables des deux hommes de loi, j’ai bien peur que non, nous ne verrons pas un rejeton de Sam « Bloody » Peckinpah ou de Sergio Leone, à la différence de ce que nous avait pondu le Maître Eastwood. D’un autre côté, on va pas bouder le plaisir de voir un tel casting de rêve, hein ? Puis Harris est pas mauvais derrière une caméra, et les premiers chiffres et échos US sont plutôt flatteurs…


Idem pour le « Harcelés » de Neil Labute, qui se fout en tête du classement outre-Atlantique  ce week-end. Avec Samuel Lee Jackson en flic black raciste voyant d’un très, TRES mauvais œil l’arrivée dans « son » quartier d’un couple interracial ( M. est blanc, Mme est noire ), le réalisateur du vachement bon « Nurse Betty », mais des sans intérêts « Possession » et « The Wicker Man » version 2006, nous refait le coup du racisme noir, du passage de pouvoir d’une race à l’autre, après le « White Man » de 95 avec Travolta. En plus du sujet assez casse gueule, ou sans le moindre intérêt si tout cela ne sert qu’une intrigue de plus ( après visionnage de la B.A., la couleur du voisin semble passer après son boulot de flic et donc sa position de force ), « Harcelés » nous permet surtout et d’une, de voir le toujours jouissif Samuel Lee Jackson en gros méchant, et de deux, de retrouver Patrick Wilson, excellent dans le pourtant inégal « Hard Candy » de David Slade. Puis Neil Labute a tout de même torché avec 3 francs 6 sous le fort sympathique « Entre les Hommes », film cynique au possible sur la misogynie et le pouvoir des mâles. Toujours pareil Wolf Tone : le cul entre deux chaises, pas foutu de donner un avis tranché…


Mais je me reprends, et je vous dis tout haut d’aller voir « Vinyan » de Fabrice du Welz ! Non, je ne l’ai pas vu. Ben non, j’ai demandé ma carte de presse, mais votre fidélité ne suffit pas à faire de moi un VIP des avants premières. Mais j’ai lu les interviews, vu les B.A. et autres extraits, et surtout, j’ai enfin osé voir « Calvaire »… Et quelle claque, mes aïeux, mes amis, mes frères ! Mais pourquoi il est belge, ce Welz, hein ? Particulièrement doué pour les ambiances malsaines et tordues, transformant la bonhomie de notre Jackie Berroyer national en aubergiste psychopathe crédible, notre ami francophone nous avait alors servi une goutte brûle gosier, une tarte dans la gueule que j’ai mis 3 ans à oser regarder. Allait il remettre le couvert ? User sa recette commerciale ? Que nenni… Fabrice évolue, Fabrice se pointe là où ne nous l’attendions pas, du côté de la Thaïlande post-tsunami, du traumatisme et du deuil. Jeanne ( Emmanuel Béart… mouais… ) et Paul ( Rufus Sewell, ah ouais !!! ) sont resté là bas, cherchant encore et encore des preuves de la survie de leur enfant disparu. Alors que le père comprend qu’il n’y a plus d’espoir, la mère, elle, croit reconnaître leur fils sur une vidéo postérieure à la catastrophe. Les deux partent alors dans une ultime recherche, plongeant dans la jungle, avec pour guide des malfrats… A 2 000 bornes des décors de ferme de « Calvaire », « Vinyan » garde toujours en vue une thématique qui semble tenir à cœur au réalisateur : celle de la perte, de l’absence insupportable, et de ce que nous sommes près à endurer pour parvenir à retrouver l’être cher. Epaulé par son complice de toujours à la lumière, Benoît Debie ( responsable des lumières sur « Irréversible » aussi ), et avec un duo d’acteurs improbable, Fabrice du Welz semble aller plus loin non pas dans le démonstratif, mais dans la réflexion ( les premiers éléments « fantastiques » mettant apparemment assez de temps pour apparaître ). Puis, avouez, les premières images vues de ci de là dans la presse depuis plusieurs mois filaient déjà la banane, mais que dire des teasers et B.A. actuellement en ligne, qui eux nous filent la gaule ! Alors pour celui là, oui, j’assume une espèce de partialité, et ce malgré la présence de Béart fille au générique : il va faire du bien par où ça passe, j’en mettrais ma bi… lle sur le feu. Ou tout autre chose.


VOILA. Bon, je m’en sors pas si mal, puis je crois que je vais pouvoir faire une espèce de compromis : c’est vrai, j’vais pas traiter de la même manière Guillermo del Toro, Oliver Stone ou Spike Lee, et Paul Anderson, Jean François Richet ou Marc Forster ! Avec un peu de chance, en bouffant sur place, et en écrivant le jour même, je pourrais… Merde, j’ai pas raccroché…


Tut-tut-tut-tut-tut-tut-tut-tut….

Publié dans Sorties Ciné

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