« Il n’y a plus que des victimes… » Sorties Ciné Sept. 2008

Publié le par Wolf Tone

Allez, hop, la dégénérescence estivale, la glandouille, les blockbusters ou mous du genou, ou dantesquement dantesque, c’est fini, ben vouais, retour aux cartables trop lourds, aux impôts locaux, aux pass Navigo… Heureusement que l’homme inventa le cinéma, pas vrai ? Et dompta la femme aussi, mais nous ne sommes pas tous égaux pour le coup. Enfin, moi, ça va, mais j’en connais… Ok, j’arrête.

SO, que va donc nous refiler ce 3 septembre, si ce n’est un découvert de 500 € pour les parents d’élèves, et une dépression pour les autres ? Un événement qui risque de faire date dans le cinéma français. Vous avez vu comment je suis bon pour balancer des certitudes sans y avoir l’air ? En même temps, je parle d’un film que les lecteurs assidus du blog connaissent au moins par mes écrits, le miraculé « Martyrs » de Pascal Laugier.


France, début des années 70. Lucie, une petite fille de dix ans, disparue quelques mois plus tôt, est retrouvée errant sur la route. Son corps maltraité ne porte aucune trace d'agression sexuelle. Les raisons de son enlèvement restent mystérieuses. Traumatisée, mutique, elle est placée dans un hôpital où elle se lie d'amitié avec Anna, une fille de son âge. 15 ans plus tard. On sonne à la porte d'une famille ordinaire. Le père ouvre et se retrouve face à Lucie, armée d'un fusil de chasse. Persuadée d'avoir retrouvé ses bourreaux, elle tire.
Pure fainéantise de ma part, le copier coller Allociné. D’abord interdit aux – de 18 ans suite à une projection cannoise où nos pauvres gus sur place ont mal vécu l‘expérience, ce qui s’annonce comme étant la grande claque du ciné avec des coronès débarque enfin du côté de chez vous, auréolé d’une réputation ultra sulfureuse. Bien entendu, on avait déjà eu droit à ce style de réputation avec le truc « A l’intérieur », mais pour le coup, Laugier a déjà prouvé qu’il pouvait créer un chouette univers avec « Saint Ange », à la différence de Bustillo et consorts, qui, eux, n’avaient qu’une bande de potes chez Mad Movies. J’adore ce mag’, mais leur mauvaise foi me gave régulièrement. Prions donc que le film soit à la hauteur du buzz qui l’entoure, qu’il nous fasse fermer les yeux de trouilles ou de stress. Vous en faîtes pas, je serai dans la salle parmi les premiers. Rhaaa….
Sinon, ben il y a le « Inju, la bête dans l’ombre » de Barbet Schroeder. Un écrivain français, Alex Fayard ( Benoît Magimel ), débarque au Japon, et se retrouve à filer un coup de main à une geiko, Tamao ( Lika Minamoto, belle inconnue… ) menacée de mort par un ex. Et son côté preux chevalier va l’amener dans l’univers bien glauque d’un autre écrivain, Shundei Oe. Voilà. Non, je dis ça parce que Schroeder, il est légèrement inconstant. Ok pour « Barfly », « Le Mystère Von Bulow » ou « La vierge des tueurs », pas ok pour « Calculs meurtriers », « JF partagerait appartement » ou « L’enjeu ». Où allons nous devoir attendre ce « Inju… » ? J’ai bien peur qu’il ne trouve plus sa place dans la seconde catégorie que dans la première. Benoît Magimel tirera certainement son épingle du jeu, quoique la bande annonce nous le montre flingue en main. Alors à moins que ce soit un ancien flic reconverti en scribouillard, moi, ça me fait un peu peur… A dire vrai, l’ensemble me rappelle le douloureux « Neuvième porte » de Polanski, soit une tentative foireuse d’immersion dans un mysticisme à deux balles. Là, par contre, j’risque pas d’aller me le caller en salle… A moins qu’il ne soit télé… louable d’ici peu…
Par contre, notre cerveau s’éveille pour le « Tropa de Elite » de José Padhila et James d’Arcy. La première fois que j’ai vu la bande annonce de ce film, j’avais tiqué : rugueux, violent, avec un sujet fort ( le passage de flambeau au sein du BOPE ( Bataillon des Opérations Spéciales de Police, unique groupe des forces de l’ordre à oser se balader dans les favellas de Rio ) entre le Capitaine et ses recrues ), je m’étais dit que je l’attendrais au tournant. Mais les vacances aidant, mon cerveau s’est rendormi, pour ne se rappeler des quelques minutes entr’aperçues en Juin qu’en préparant mon billet d’amour pour mes lecteurs assidus. Et là de me rendre compte d’un truc pas commun : ce film, qui a réussi tout de même à voler l’Ours d’Or à Berlin à « There will be blood » de Paul Thomas Anderson, a été réalisé par un inconnu ( Padhila ) et un comédien plus que moyen ( James d’Arcy ) ayant joué dans de sacré merde ( « Rise », « L’exorciste : le commencement » ). Pas un duo des plus évidents, mais allez donc savoir, je n’ai pas la science infuse, peut être qu’il se cache un passé entre ses deux là que seul quelques avertis connaissent ? Le fait est que le film est alléchant, tant dans ses premières images que dans ses thématiques, et qu’il a était co-écrit par un ancien du BOPE, André Matias…

Bon, ça, c’était pour le 3 septembre. Vous connaissez le principe, ce que vous venez de lire n’est que mon pauvre choix de pauvre gus, doit bien avoir d’autres films qui traînent. Parce que si j’en crois mon prévisionnel pour le mois, reste plus que 3 films. Période de vaches maigres, la rentrée ? Mais non, voyons, mais non…

Publié dans Sorties Ciné

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